DATA TERRA engagé dans la lutte contre la désertification durant la COP16

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DATA TERRA Alessandro Rizzo

La 16e conférence des Parties de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD), appelée COP16, se tient du 2 au 13 décembre 2024 à Riyad, en Arabie saoudite.

Parmi les thèmes et objectifs principaux, la conférence aborde les thématiques des sécheresses, de la restauration des terres et des tempêtes de sable et de poussière. Elle traite également de sujets transversaux comme les pratiques agricoles, les régimes fonciers, etc. Son objectif principal est d’accélérer la restauration des terres dégradées et de développer une approche proactive face aux sécheresses.

C’est la première COP désertification organisée dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord, un message fort qui vise à renouveler l’engagement mondial pour restaurer les terres et renforcer la résilience face à la sécheresse. 40% de la superficie de la planète se dégrade en raison du manque d’eau, affectant 2 milliards de personnes.

Des milliers de délégués sont attendus, dont près de 100 ministres avec 196 pays et l’Union européenne. La COP16 est considérée comme un moment crucial pour accélérer l’action mondiale contre la désertification et la dégradation des terres.

Dans ce cadre, le CSFD (Comité Scientifique Français de la Désertification) a organisé un side event lundi 9 décembre de 9h à 10h (-2h GMT Paris) afin de soutenir les approches fondées sur les données pour le suivi et l’établissement de rapports sur la dégradation des terres et la désertification : un moyen d’améliorer le dialogue science-politique dans le cadre des Conventions de Rio, avec pour participants :

  • Alessandro Rizzo, IRD, DATA-TERRA Research Infrastructure
  • Inacio Arruda, Secretary of Science and Technology for Social Development (SEDES), Ministry of Science, Technology and Innovation, Brazil
  • Nabil Ben Khatra, Executive Secretary, Sahara and Sahel Observatory
  • Eduardo Savio Martins, President, Fundação Cearense de Meteorologia e Recursos Hídricos – FUNCEME, Brazil
  • Alex Zvoleff, Vice-President, Conservation International’s Moore Center for Science
  • Lhoussaine Bouchaou, Faculty of Sciences, Ibn-Zohr University, International Water Research Institute IWRI-UM6P, Morocco

La session fut organisé par le CSFD en partenariat avec DATA TERRA et l’IRD. Les principales questions abordées lors de cette session visent à comprendre la valeur des données pour soutenir le suivi des changements et des transitions mondiaux autour desquels se concentrent les conventions de Rio.
Les données produites par les activités de recherche contribuent-elles à combler le fossé existant entre la science et la politique pour relever les défis du développement durable tels que la désertification et la dégradation des terres, l’atténuation et l’adaptation au changement climatique et la perte de biodiversité ?

Il est évident que disposer de données environnementales dans un cadre de science ouverte est crucial, mais la mise en œuvre de capacités pour mieux intégrer les données et plus généralement les connaissances est aujourd’hui très complexe pour analyser les dynamiques et apporter des solutions aux défis mondiaux.

Les données doivent être produites, collectées, analysées et mises à disposition pour des utilisations scientifiques ainsi que pour la prise de décision. Les organisations régionales peuvent jouer un rôle stratégique contre la dégradation des terres et pour améliorer la résilience des écosystèmes arides et semi-réseaux locaux, en particulier dans les pays en développement.

L’interopérabilité, la couverture et l’accessibilité des données, ainsi que l’intégration des connaissances sont certainement des sujets pertinents pour le suivi et le reporting sur la désertification et la dégradation des terres. En vue de la prochaine COP30 sur le changement climatique, la délégation brésilienne promeut la conférence ICID3 qui se tiendra en septembre 2025 à Fortalez (Brésil) et dont l’objectif sera d’alimenter le cadre politique de la CCNUCC (COP30) avec des éclairages scientifiques multidisciplinaires et collaboratifs.

La coopération en matière de recherche autour des données nécessite une coconstruction, notamment pour améliorer les pratiques et les compétences et transférer les connaissances entre les différents pays et régions du monde.

Pour en savoir plus :